Le terme « bibliothérapie » renvoie, étymologiquement, à la mobilisation du potentiel thérapeutique des mots. Il s’agit de « prendre soin » par les mots, qu’ils soient lus ou écrits, dans une perspective d’accompagnement et d’aide à la personne.
L’usage du mot « thérapie », et plus encore son dérivé « thérapeute », nécessite la plus grande prudence.
En France, le mot « thérapeute » est employé pour désigner un professionnel exerçant dans le domaine de la santé mentale ou un praticien proposant des thérapies visant à aider les individus à surmonter des difficultés émotionnelles, psychologiques ou relationnelles. Seuls les psychologues, psychothérapeutes et psychiatres peuvent prétendre à l’utilisation du terme « thérapeute » dans le domaine de la santé mentale.
Le mot thérapeute renvoie donc à un cadre de métier strictement encadré, défini et reconnu par un Diplôme d’État ou une formation universitaire.
À ce jour, il n’existe pas de reconnaissance officielle du titre de bibliothérapeute. Il existe en revanche un titre d’art-thérapeute qui bénéficie d’une certification officielle délivrée par France compétences. Cette certification RNCP valide et précise les compétences du métier d’art-thérapeute.
Titulaire d’un titre RNCP d’art-thérapeute délivré par l’Inecat (Paris), j’exerce le métier d’art-thérapeute, mon médium principal étant la bibliothérapie. Voilà pourquoi je me présente comme art-thérapeute spécialisé en bibliothérapie (et non comme bibliothérapeute, terme qui ne renvoie à aucun métier ou titre officiel : soyez vigilant.e à ce sujet !).
Julien Bucci, octobre 2024